Temami

Temami

Chapitre III

Malgré les garnements nous arrivions toujours a nous éclater, avec les amis du village, a cette époque il y avait peu de touristes, sur le beau sable rosé et bien propre, nous nous retrouvions tous la a partir de quinze heures, c’était l’heure autorisée par nos parents et nous devions nous y tenir. Le plus difficile c’était de rameuter tout ce petit monde pour rentrer ensuite au complet, car bien entendu les jeunes en profitaient et ne nous écoutaient pas au doigt et a l’œil. Mais a nos âges encore jeunes nous avions le sens de la responsabilité, et nous rentrions tous heureux et fatigués de nos jeux qui resteront inoubliables dans nos têtes.

Je ne sais si nos enfants pourront raconter tous ces bons souvenirs qui ont alimentés notre jeunesse. Chaque saison avait son charme et ses souvenirs .

Un jour de février, d’un hiver rigoureux , la neige était tombée épaisse et tous les cols étaient bloqués, pour comble de malheur  notre mère tomba malade et du partir a AJACCIO, pour y être soigner d’urgence, ceci pendant six mois consécutifs, laissant notre sœur aînée Thérèse avec les six autres rejetons dont le plus jeune n’avait que 18 mois. Dés cet instant les plus âgés Thérèse 16 ans, Pierrette 11ans, moi 9 ans, Laurent 7 ans, et les trois plus jeunes, avions de nous prendre en charge. Notre père était la évidemment mais accablé par les soucis, et des problèmes multiples ( problèmes d’argent, et problèmes avec son frère qui lui donnait bien du fil a retordre.), il était présent, certes, mais trop faible pour nous soutenir vraiment, aussi chacun avait sa tâche, et nous nous débrouillions tant bien que mal, nous avons tous résister et tenu bon. Guidés par l’aînée, elle avait bien a faire, a cette époque la machine a laver le linge n’existait pas et il fallait partir de bonne heure au vasco ou a la rivière qui se trouvait a 800 mètres du village, avant d’entreprendre la lessive il convenait de casser la glace, et ensuite nous devions laver le linge dans cette eau glacée qui nous coupait les doigts. Le travail a la maison ne manquait pas et en plus Louis le plus jeune ne se faisait pas trop a l’absence de maman.  Et puis le jour tant attendu , du retour de maman est enfin arrivé, affaiblie mais vivante, elle reprit le flambeau, nous étions toujours la pour la soulager.

Nous avons grandi ainsi, et malgré toutes les difficultés que nous avons rencontré, notre jeunesse s’est passée dans une union parfaite dans la famille. Le bonheur et la peine se mélangeaient ainsi dans le quotidien, nous en avons retenu, des bonnes leçons et malgré tout nous ne regrettons rien de ce qui a fait de nous des adultes.

Il arrive que nous nous racontons les péréné regrettions de ce temps la et nous pouvons rire de certaines situations. Il faut dire que la vie du village était agréable et dans chaque famille il y avait des problèmes, nous les prenions avec une fatalité que les jeunes d’aujourd’hui auraient du mal a assumer.

Ainsi la vie a passer  et beaucoup d’eau a couler sous les ponts. Au fur et a mesure du temps chacun a fait son trou.

Pierrette a épousé Jean B.... un jour de Février ou la neige avait tombé comme jamais,  nous n’avions pas besoin de plusieurs réfrigérateurs, je me souviens que les caisses de champagne étaient sur la terrasse .

Puis ce fut papa qui tomba malade, il a beaucoup souffert,  il était venu a Marseille pour y faire des séances de radiothérapie, mais ce fut sans grand succès, la maladie faisait son travail sournoisement  et il tînt le coup jusqu’au 3 Septembre 1969.  Thérèse aussi se maria  papa malgré sa grande faiblesse pu l’accompagner a l’église ( c’était la encore un mois de février mais plus clément) . Puis ce fut au tour de Laurent de partir vivre sa vie avec Geneviève, je le suivis de très prés et partis aussi mais pour ma part j’ai traversé la mer. C’est ainsi que je me suis retrouvée a Marseille 24 ans après le fameux jour de juin. Mariée avec un continental, lorsque je me suis retrouvée dans cette grande ville, qui n’avait rien a voir avec mon petit village, je me sentis quelque part, déracinée. Mais on ne m’y avait pas poussée,  j’étais partie de mon plein gré avec M....., pour faire ma vie comme tous les jeunes gens font un jour ou l’autre, on fonde un foyer , on a des enfants et la vie se perpétue. Ce dont je me souviendrais toute ma vie, c’est l’affection du grand père de Marcel, il me voulait beaucoup de bien et avait un profond amour pour son petit fils qui le lui rendait bien. Il me considérait comme sa vraie petite fille, il m’attendait le soir lorsque je revenais avec le bus, un pain au chocolat qu’il m’offrait avec tant de simplicité. En effet, a l’époque je travaillais dans une parfumerie ( on y faisait la coiffure et l’esthétique ) elle se trouvait sur la rue Saint Féréol Lorenzi Palanca, c’était une boite qui me laissa aussi des souvenirs un peu tristes, je travaillais  avec la marraine de M..... et je dois dire que ce n’était pas de tout repos. Je commençais plus tôt que Marcel et il venait m’aider avant de partir pour son travail, la journée était chargée, la clientèle qui venait s’y faire coiffer et pomponner était on ne peu plus snob ?. Toutes ces femmes se croyaient tout permis et faisaient les mijaurées avec les coiffeurs. Je me souviens d’un jour ou affairée a mon lourd travail j’étais tombée dans les escaliers et j’avais enfourché un présentoir de produits de beauté, je m’étais retrouvé les fesses dans les morceaux de verre. M..... n’appréciait pas du tout la façon dont j’étais traitée, sa marraine me faisait faire toutes les tâches difficiles et contraignantes, un beau matin il a piqué sa crise, a dit ce qu’il pensait a cette personne pas trop délicate, j’ai rendu mon tablier et nous sommes partis. Elle s’empressa de tenir le père a M...... informé de la situation, mais ce fut un bien que ça se passa ainsi. M..... a mon insu m’avait inscrite a un concours de Préfecture, cela m’avait stressée quelque peu , depuis que j’avais obtenu mon BEPC je n’avais plus pris le stylo, que pour des choses personnelles. Je me suis donc présentée a cet examen le 14 Mars 1971, et j’ai été recrutée le 6 juin de la même année, avec un petit coup de pouce du cousin Pierre.

Ensuite j’ ai montré mes capacités et ma volonté d’arriver, aidée, par des chefs de services très compréhensifs. Trois années ont passé et Stéphanie est née le 19 février 1974, hélas au mois de mai le grand-pére de Marcel nous quitta, nous en avons éprouvé une très grande peine, je suis persuadée qu’il aurait adorée son arrière petite fille, comme il savait apporter tant d’affection a M..... pour ma part il m’appelait affectueusement Paula.

Et puis la vie a continuer a faire son œuvre, et nous avons parcouru notre chemin souvent bien tortueux. Mais nous étions coriaces et avons résister a bien des peines.



08/12/2012
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