Temami

Temami

Chapitre I

Il était une fois, dans un joli petit village, enclavé dans une petite crique, en Corse, ou la mer est d’un bleu turquoise et ou il fait bon vivre. Le soir par temps de clair de lune, pendant les mois d’été, je me plaisais ( avec mes amies) a admirer ce reflet argenté qui semblait se baigner lorsque tout était calme et que l’eau limpide n’était bercée que par le ressac des vagues. Nous descendions a Maree festa, un endroit magnifique qu’un pied noir avait transformé, il y avait de petits bungalow, des palmiers et des fleurs, une vaste salle de bal ou se produisaient les chanteurs de l’époque ( nous y avons vu un grand nombre de vedettes des années 60. C’était encore l’époque ou les villageois formaient une grande famille. Tous étions logés a la même enseigne, nos parents n’étaient  pas fortunés mais , les enfants se contentaient de peu et leurs vies se passaient entre les rires et les peines dans la plus grande gaieté et soudés pour tout. C’est ainsi qu’un jour de juin, pour être plus exacte le 30 du même mois en 1946. Une petite fille naquit, je pense qu’elle ne devait pas être trop grosse, mais suffisamment pour déjà faire souffrir sa pauvre maman. Aux dires, justement de sa maman, cette petite fille était née avec difficulté. Elle avait un bras ( je ne pourrais pas préciser s’il s’agissait du droit ou du gauche ) qui avait des équimauses , ses petits os avaient soufferts. Il fallut faire venir une rebouteuse qui avait du réparer le mal si je puis dire, avec un bambou coupé en quatre et tenir ainsi le bras attaché pendant un certain temps pour qu’il puisse se ressouder. La petite fille en question s’était moi, et oui déjà, ce jour la j’avais commencé a tirer le diable par la queue et le faire tirer également a mon entourage.

Bon! tout cela est loin, et si je me surprends a écrire ou plutôt a me vider un peu c’est que depuis ce fameux jour, mon chemin a été bien difficile. Les fées avaient oublié de se pencher au-dessus de mon berceau. c’est ainsi qu’il fallut parcourir cette route baissant et relevant la tête pour aller de l’avant. Dans cette galère je n’étais pas seule, dans la famille nous sommes trois filles, ( dont l’aînée a une displaisie de la hanche depuis sa naissance ) et quatre garçons. C’est dire qu’il y avait de l’ambiance dans la maison. Nous avons tous eu notre part de vache enragée a manger. Nos pauvres parents se sont damnés pour nous donner la possibilité de pousser et nous frayer un passage dans ce monde difficile. Nous avons grandis malgré les difficultés, nos parents faisaient de leur mieux pour que nous ayons de quoi vivre. Certains soirs d’hiver notre père allait ramasser des mandarines dans le jardin, avec une torche, il nous les ramenait bien fraîches et je ne me souviens pas d’en avoir manger d’aussi bonnes depuis. Ces soirs la nous étions tous autour de la cheminée certains pressaient les pelures prés des flammes pour faire de jolies petites étoiles multicolores, tandis que d’autres, comme Laurent l’aîné des garçons profitait d’un moment d’inattention pour presser la pelure dans les yeux du plus jeune, ça déclenchait parfois des petites querelles ou papa et maman intervenaient pour mettre de l’ordre.



05/12/2012
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