Temami

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Chapitre IV

Un jour nous avons entrepris de vouloir une maison toute a nous, et nous voila parti, pour une galére supplémentaire. M..... n’avait jamais fait de travaux semblables, mais motivé, il s’en sortit tout a fait bien, avec beaucoup de courage et Dieu seul sait qu’il en fallait, et puis j’étais la qui  poussais derrière tel un contre maître! C’est ainsi que le 22 octobre 1978 nous nous sommes retrouvés a Saint Savournin. La encore nous nous sommes battus contre vents et marées pour arriver a bout du but que nous nous étions fixé. Puis des ennuis de famille nous sont tombés dessus, mais je passerai très vite sur cette pénible période car ce sont des cicatrices que l’on ne souhaite pas r’ouvrir.

Hélas la vie ne nous avait encore pas tout donné et voila qu’en 1983, catastrophe! la maladie s’abattit sur moi (et nous tous a la fois). Nous voilà reparti pour un tour de galére. Nous avons cependant résisté, S........ était jeune alors et j’étais bien inquiète, fort heureusement une amie de bureau, Marie France la récupérait le matin avant que Marcel n’aille a son travail, elle la menait a l’école privée qui se trouvait juste en face de la DISS. Pour M..... cela faisait un surcroît de travail et nous craignions que S........ n’en soit perturbée, car elle était en somme habituée a ce que je sois la et avait l’habitude de venir manger a la cantine de la DISS, ce qui lui permettait une coupure dans la journée. Pourtant elle assuma les coups de la fatalité sans faiblir.

Après une année de repos, je repris mon travail et la vie semblait vouloir nous sourire enfin. Dix bonnes années passèrent, toujours entre le travail et la maison nous n’arrêtions pas, ce qui fît peut être une erreur, car a mon avis nous nous sommes usés nos pauvres os pour obtenir ce petit chez nous. Le sort s’acharnait sur nous, car une rechute malheureuse en 1992, me tint cette fois deux ans à la maison.

Cette année la, fut bien pénible alors que j’étais sortie d’une séance de chimiothérapie, le mardi soir a la télé il y avait un match de foot (OM, contre le SCB) Nous étions tous devant le petit écran, l’ambiance  s’annonçait chaude, et seigneur, la, une catastrophe que je qualifierais de nationale se produisit a FURIANI..

Pour la circonstance les responsables avaient jugé bon d’ajouter des gradins supplémentaires, mais les travaux n’étaient pas conformes et au moment ou ils étaient combles, nous vîment en direct tout s’écrouler comme un château de cartes. Nous savions que les jeunes de la famille devaient s’y rendre, c’est dire dans qu’elle angoisse nous étions, après plusieurs appels téléphoniques, nous savions que Jean P..... et Yan étaient malheureusement blessés. Jean avait 7 fractures ouvertes à une jambe, tandis que Yan avait des problèmes de genoux.

L’un avait été transporté à Nice et l’autre a Aix. Nous avons passé ce jour la des heures terribles, les images a la télé étaient insoutenables. Par miracle, et remercions Dieu les autres proches de la famille étaient indemnes. Ils avaient pourtant été bien secoués psychiquement.

Cependant S........ avait grandi, et toujours blindée, était a présent  au lycée de Gardanne, elle assura a nouveau, et passa son bac avec succès, ainsi que son permis de conduire.

Je voulu reprendre mes activités le 26 janvier 1994, mais la reprise fut dure je sentais bien que j’avais des difficultés à tenir, pourtant je ne voulais pas lâcher mon travail qui me tenait a cœur. Hélas en octobre je dus faire de la radiothérapie à une vertèbre qui était bien endommagée, puis suite a des examens poussés, il a fallu que j’abandonne le bureau avec beaucoup de regrets!

Nous sommes à présent le 20 décembre 1994, c’est une journée grise et froide, aux dires des autres, car depuis un mois je ne peux plus me déplacer sans souffrir. Depuis la radiothérapie les douleurs insupportables au dos et au bras droit ne cessaient de me tenailler. Une de ces douleur lancinante qui vous prend au cœur!...Nous savions que c’était de mauvaise augure, Thérèse était venue pour m’aider un peu a la maison et m’encourager moralement, mais elle avait du partir car elle devait être présente pour les fêtes de Noël .Elle préfère être présente a la boulangerie a ces moments un peu particuliers.

C’est ainsi que Marcel, bien souvent, avant de partir pour le travail, devait appeler le médecin, je souffrais énormément pendant la nuit. Après le passage du docteur je récupérais une heure ou deux, mais dans de très mauvaises conditions, pas une position ne me convenait vraiment. A 10h30 une infirmière venait m’aider a faire ma toilette, moment que je redoutais, tellement la douleur était difficile a supporter, cette infirmière est très douce et essayait d’aller vite, pour éviter la station debout,  chose qui m’était devenue impossible de faire. J’ai été très satisfaite des services de Chantal et Patricia, et tout compte fait j’ai bien fait d’écouter Marcel, je ne souhaitais pas être aidée, mais vraiment la on ne pouvait se soustraire a ces servitudes, il y avait urgence. Je dois avouer  que Marcel un certain jour de novembre avait oublié de prendre le gros lot, il a du par force apprendre a jouer a l’infirmière. Je culpabilise et je regrette tellement que la chance ne nous ait jamais souri.

Ce jour la un avant 10h30 Mr. M...., Gisèle et Monique m’avaient rendu visite et porté le pain du jour. Nous avons discutaillé de tout et de rien, ça permettait de tuer le temps et d’oublier un moment ces douleurs. Puis l’infirmière est revenue cette fois pour m’aider à manger, je ne pouvais plus me servir du bras droit. (le menu du jour : poisson a la crème et deux petits suisse.). Fort heureusement je pouvais manger en m’aidant avec la main gauche, je devais me faire violence, afin de me tirer de ce mauvais pas!

Nous sommes le 21 Décembre 1994, une autre journée commence et,

toujours le même refrain, comprimés du matin, que M..... doit me donner avant de partir au travail, c’étaient  des comprimés très forts a base de morphine ( Moscontin a 30 puis 60 et enfin 120 mg pour essayer de calmer la douleur  mais rien n’y faisait ! ) la nuit n’a pas été trop bonne d’autant que nous avons du suspendre les injections de Baralgine, a cause d’une allergie, en effet je dois me rappeler a l’avenir que je suis allergique a la Baralgine. Les douleurs ne me lâchaient pas, a 10h30 l’infirmière est venue comme a l’accoutumer pour m’aider a mes tâches si personnelles. Je n’aurais jamais imaginé en arriver la. Monique et sa mère m’ont apporté le pain et nous avons profité pour tailler une bavette.

J’ai trouvé Monique un peu déprimée. (petits problèmes avec sa fille qui j’en suis persuadée ne seront que des querelles passagères.).



08/12/2012
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